Injure envers les Homosexuels vos réactions?

Publié le par doudou

Dire que «l'homosexualité est inférieure à l'hétérosexualité» relève de la liberté d'expression. C'est la décision que vient de rendre ce mercredi la Cour de cassation. Elle a en effet blanchi le député UMP du Nord Christian Vanneste et annulé sa condamnation pour injure envers la communauté homosexuelle, estimant qu'il n'avait pas dépassé les limites de la liberté d'expression. Le Syndicat national des entreprises gaies envisagerait déjà un recours devant la Cour européenne de Justice.

Le député a cependant tenu à exprimer ses regrets. «Je regrette le mot “inférieure”», a-t-il assuré, avant de se lancer dans une tentative d'explication de sa «maladresse»: «je voulais dire: “l'homosexualité c'est moins bien parce que ça ne peut pas être universalisé, tout le monde ne peut pas être homosexuel, sinon la société serait mal partie”».

Il se félicite cependant de ce revirement de situation. «Cette décision de justice me satisfait car elle me fait retrouver deux idées sur lesquelles j’avais de sérieux doutes depuis quatre ans, a déclaré à 20minutes.fr Christian Vanneste. La première est une certaine idée de mon pays. Car depuis quatre ans, on empêchait tout de même un citoyen, et qui plus est, un parlementaire de s’exprimer. La seconde chose, c’est que cette décision de justice prouve qu’il y a une vérité… »

Le 25 janvier 2007, la cour d'appel de Douai avait
confirmé sa condamnation à 3.000 euros d'amende pour «injure envers les homosexuels». Christian Vanneste avait été condamné en janvier 2006 pour avoir affirmé deux ans plus tôt que l'homosexualité était «inférieure à l'hétérosexualité». Estimant qu'«un parlementaire est investi d'une parcelle de la souveraineté nationale» et que «sa liberté d'expression est une condition de la démocratie et de l'Etat de droit», le député s'était pourvu en cassation.

«La décision de la Cour de cassation ne peut pas s'appuyer sur l'immunité parlementaire dans la mesure où Christian Vanneste n'a pas tenu ces propos dans l'hémicycle», réagit Agnes Tricoire, juriste à la Ligue des Droits de l'homme. «Dans les affaires de presse, la Cour de cassation se montre vigilante et se prononce souvent sur le contenu des jugements et non sur leur forme», ajoute-t-elle.

Contre l'avis de l'avocat général

L'affaire était née de la vive opposition de Christian Vanneste à la loi du 30 décembre 2004, réprimant les injures et discriminations homophobes au même titre que les injures et discriminations racistes ou sexistes.

Il avait notamment affirmé dans la presse régionale que l'homosexualité était «inférieure à l'hétérosexualité. Si on la poussait à l'universel, ce serait dangereux pour l'humanité.»

Allant contre l'avis de l'avocat général, qui avait conclu au rejet de ce pourvoi le 14 octobre, la chambre criminelle a «cassé» ce mercredi la décision de la cour d'appel, sans même renvoyer le dossier devant une autre cour d'appel. «Cela siginifie qu'elle estime qu'il n'y a pas d'autre qualification des faits que la sienne. C'est une décision autoritaire», commente Agnès Tricoire.

«Une décision de grande ampleur»

«Si les propos litigieux, qui avaient été tenus dans la suite des débats et du vote de la loi du 30 décembre 2004, ont pu heurter la sensibilité de certaines personnes homosexuelles, leur contenu ne dépasse pas les limites de la liberté d'expression», a considéré la Cour.

«C'est une décision de grande ampleur dans la mesure où la plus haute juridiction sanctionne l'ensemble de la procédure et des poursuites au regard de la protection de la liberté d'expression», a réagi l'avocat de Christian Vanneste, Eric Morain, saluant «l'aboutissement d'un long combat judiciaire».

                                                       

                                                           

Publié dans coup de gueule

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S
la bétise humaine est vraiment navrante surtout si en plus on est censé représenter le peuple....la tolérance ne doit pas être à l'ordre du jour pour ces mêmes là....
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H
On ne peut dire qu'une chose, nul !et on peut effectivement se demander où l'on va au point de vue "encadrement"
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A
Ce bonhomme a dégradé l'image des homosexuels et des associations qui les représentent et oeuvrent à l'égalité des droits, à la reconnaissance sociale d'une population qui ne demande qu'à vivre sereinement et pleinement au même titre que les autres citoyens de ce pays ?».L'UMP est-elle à ce point irresponsable pour autoriser l'un de ses représentants à affirmer de telles conneries !!,????
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K
Chère Monsieur Christhian Vanneste vous êtes supérieure à votre bêtise hihihihi.COUP DE GUEULE GREUUUUU
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S
En dehors du sujet qui est volontairement choisi pour la polémique, il faut se demander "pourquoi choisit-on de polémiquer justement ? "Je n evois là qu'un prétexte à venir bidouiller la liberté d'expression ; je ne suis pas d'accord avec ce député mais le débat lui même me semble le véritable enjeu .Je pense que les média obéissant à des directives qui sont faites pour échapper à la plupart, ont choisi ce cas las bien impopulaire pour venir gratter encore un peu de ce qui reste des libertés ; un peu à la manière des services judiciaires qui remettent les fous dangereux en liberté pour pouvoir ouvrir le débat sur "la justice n'est pas assez sévère" ou bien comme on laisse s'enflammer les banlieues pour ouvrir celui de "pas assez de flicaille et de répression" .Je pense qu ce sujet là est choisi pour recueillir une majorité de suffrages par complaisance à un résultat qui sera : "moins de liberté d'expression" . La différence se fera sentir alors sur TOUTES les formes d'expression et les gens eux même auront demandé cette restriction !Adieu alors rue89, réseau Voltaire, bouffon du roi, nouvel équinoxe etc...Faisons le test ; pour le timbré qui a poignardé un étudiant innocent au hasard . Il venait d'acheter le couteau dans une quincaillerie (donc prémédité) ; doit-on messieurs-dames interdire la vente de couteaux dans les magasins non contrôlés par la police ? Doit-on demander un extrait de casier judiciaire pour acheter des piques à fondue ? doit-on interdire la vente de marteaux (tout aussi dangereux) ? Autoriser les quicaillers à avoir un accès aux fichiers de police pour s'assurer de la stabilité de ses clients ??? Cette polémique est faite pour remettre en cause LA liberté d'expression sous prétexte qu'un individu en use mal .Voltaire disait : "Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire"
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